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Bus Rapid Transit : Les acteurs du Système Éducatif en conclave pour aborder la question de la sécurité routière.

 Le corridor du Bus Rapid Transit (BRT) traverse 14 communes et 20 écoles. Une population extrêmement jeune va se retrouver sur ce couloir. Sans oublier que dans son périmètre d’influence il y a cent établissements scolaires. Ainsi pour éviter des accidents de la route il faut systématiquement une éducation sur la sécurité routière. « Donc aujourd’hui ce que nous cherchons à faire c’est définir un plan d’action qui doit aboutir à la promotion de nouveau comportement », estime le Directeur Général du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD )  qui est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique sectorielle des transports publics. Des comportements vertueux, écho responsables qui vont contribuer à améliorer globalement la performance   des transports qu’on mettra en place. « Pour cela nous travaillons avec l’école pour établir un nouveau cadre pédagogique pour l’éducation, l’enseignement à la sécurité routière pour l’éducation. Nous allons travailler de manière concrète sur les aménagements qui auront un impact favorable sur la baisse de l’insécurité routière », annonce Thierno Birahim Aw ,  le DG du CETUD qui se prononçait en marge d’un atelier d’information, d’Education, Communication sur la sécurité routière tenu hier mardi à Dakar. Pour dérouler ce programme, les acteurs du système éducatif sont impliqués : « les parents d’élèves, les associations ». Un ensemble d’outils que le projet va mettre à la disposition des sénégalais pour impulser des comportement qui renforcent, « notre cohésion nationale ». L’objectif utile est d’apporter une contribution concrète a l’ambition de l’Etat du Sénégal de réduire l’insécurité routière dans le cadre de sa destinée d’action 2021-2030 qui vise une réduction de 50% des accidents de la route. Chaque année, près de 27 000 personnes sont victimes d’accidents sur la voie publique chaque année, dont 11 000 sont enregistrés à Dakar. La sécurité routière c’est l’ensemble des mesures visant à éviter un accident de la route ou à réduire sa gravité. « L’accident n’est pas une fatalité. C’est possible d’éviter les accidents. On peut agir sur différents axes d’interventions qui sont identifiés ». Selon le rapport de l’étude impact environnemental mené dans le cadre de ce projet présenté par Mariama Diop , ingénieur circulation routière , « On peut agir dans le cadre de la coordination et de la planification des projets, sur le cadre législatif et réglementaire avec la limitation des vitesses et le code de la route, sur le contrôle routier, sur l’information, l’éducation et la communication, faire des évaluations de sécurité routière ». Sur le projet BRT la sécurité routière a été prise en charge. Il y a cinq principes dont on peut citer : le concevoir pour tous les usagers, les piétons, les véhicules mais surtout les piétons et les personnes à mobilité réduite. Dans le projet BRT il y a la spécialisation des voies dédiées aux Bus Rapide Transit, aux véhicules, aux motos qui ont une voie spécialement réservée et des passages piétons. « Il y a des panneaux de signalisation qui seront nouveaux qui n’étaient pas dans notre   réglementation nationale qui doit être intégrée ». Alors cela nécessite des formations pour les usagers qui n’ont pas l’habitude de les voir : des panneaux R24 entre autres. Il faut alors informer les usagers à temps. « Nous sommes en zone urbaine, la vitesse sera limitée à 50km/h mais elle sera réduite à 30 km/h au niveau des carrefours, des agglomérations pour protéger les usagers de la route. Il y a aussi la canalisation des flux pour les piétons qui est une mesure barrière », selon toujours ce rapport . Il faut aussi réduire les conflits : sur le couloir du BRT il y avait plusieurs sources de conflits mais le projet a pris en charge ces points de conflits surtout en section courante entre bus et piétons par la mise en place d’une signalisation adaptée. Sur le couloir du BRT il y aura beaucoup de signalisation qu’il faudra forcément comprendre. Ainsi l’information, l’éducation et la communication sont primordiales pour sensibiliser les populations sur le risque routier et sur les nouvelles règles de circulation qui vont s’opérer à travers ce projet BRT. La frange jeune est l’une des cibles prioritaires. « Ce programme se concentre sur la cible jeune comme vous le savez. Un cible que nous sommes en train de préparer car de nouveaux comportements sont nécessaires face à des infrastructures (BRT et TER ) qui seront tolérantes en passant par le  biais de l’école : informer, éduquer et communiquer sur ces questions » , annonce à son tour le directeur général du CETUD   . Une démarche inclusive qui concerne le Bus Transit Rapid (BRT)de Dakar à travers un plan d’engagement des parties prenantes. La communauté nationale de l’école sénégalaise : les Inspections d’Académies de Pikine-Guédiawaye, Dakar, les Inspections de l’Education et de la Formation se sont réunis pour discuter du meilleur des manières dans laquelle il faudrait exploiter le BRT préparé l’exploitation de ce projet qui doit apporter des solutions durables à la mobilité urbaine à Dakar. Des programmes de formations sont prévus pour les enseignants enfin de créer une prise de conscience de risque d’accident et d’insécurité routier  Une occasion pour Gana Sène , l’IA de Guédiawaye-Pikine de revenir sur les méthodes qui seront dérouler pour atteindre cet objectif : Le Curriculum de l’Education de Base. « Bon nombre d’établissements sont sur le corridor. Une raison qui nous paraît extrêmes importante c’est qu’en parlant de sécurité routière aujourd’hui nous faisons appel aux comportements, d’attitudes », fait –t- il savoir. L’élève, l’apprenant de façon globale est un bon relai. « Nous pensons qu’au-delà même de l’Éducation des enfants, cette composante va permettre d’éduquer la population. La sécurité routière est une dimension extrêmement importante. Nous apprécions vraiment la démarche d’anticipation, ouverte, d’inclusion de tous les acteurs concernés par ce projet y compris l’école ».

Le terreau est déjà fertile parce que dans le curriculum, « nous avons vraiment des disciplines d’accueil », selon toujours Gana Sène .

Ce projet du BRT qui vient en complément au Train Express Régional sera livré au premier trimestre 2023.