« Nous avons fait 21 milliards 750 mille tonnes pour 33 mille tonnes en 2018 pour une durée de trois mois de campagne en créant du coup des milliers d’emplois », tels sont les propos de Boubacar Konta, président d’idéal business center et exportateur.
À en croire monsieur Konta, « nous nous activons dans l’agro-business depuis 2012 en exportant de l’anacarde, de l’arachide et du sésame vers l’Inde, le Viêtnam et la Chine. Le secteur se porte bien car les acteurs de la manutention du port du Ziguinchor avec la campagne de cette année ont eu 98 millions et les femmes s’employant dans les magasins se sont retrouvées avec 30 millions. Et ceci, a été possible grâce à l’interdiction de l’exploitation par voie terrestre de l’anacarde par le ministère du commerce. Et c’est une mesure que nous avons beaucoup saluée », souligne-t-il.
Abordant les bienfaits de la mesure, il avance : « celle-ci a permis d’avoir aussi des statistiques fiables, normales au niveau du port de Ziguinchor. Et avec ces chiffres, le Sénégal qui était considéré comme pays producteur et non exportateur est passé à la 12e place au niveau africain comme exportateur. Nous pouvons dire que cette mesure a rendu service à l’État du Sénégal mais aussi aux exportateurs… »
Nonobstant les actions du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), ces exploitations ne seraient pas possibles à partir du port de Ziguinchor et aboutir à ces résultats, selon lui toujours.
Difficultés
Interpellé sur les problèmes liés au secteur, il précisera : « nous avons besoin des documents nécessaires pour que l’exportation se passe dans les normes à partir du port de Ziguinchor. Et que le Cosec accompagne davantage les chambres de commerce pour la construction d’entrepôts capables d’accueillir les stocks d’anacarde dans la Casamance naturelle. En ce sens, cet appui devra accompagner aussi les acteurs de cette filière porteuse. »
« C’est pourquoi, nous voulons que l’État appuie les différentes structures créées par le Fndaps pour une meilleure organisation de la filière et surtout inciter les banques à financer la chaîne de valeur anacarde », souhaite-t-il.
« Nous rappelons que pour cette année, c’est idéal business center qui a été la seule société sénégalaise appartenant à des sénégalais a pouvoir exporter l’anacarde. Cette situation remet en cause la souveraineté de l’anacarde, car ce sont les indiens qui détiennent le marché en faisant n’importe quoi. Ils dictent leur loi sur le marché, ils achètent n’importe comment l’anacarde, parfois c’est 600 F ou 750 F le kilogramme. Nous demandons à l’État de mettre fin à cela et de réguler le marché de l’anacarde » conclut-il.
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