Le constructeur aéronautique Boeing a renoncé samedi 25 avril à racheter les activités civiles de son concurrent brésilien Embraer. Le constructeur aéronautique brésilien a accusé, de son côté, Boeing d’avoir renoncé « illégalement » à ce rachat.
C’est la dernière secousse en date pour le groupe américain, Boeing, déjà confronté à la crise sanitaire du coronavirus et aux déboires du 737 MAX. Le constructeur aéronautique Boeing a renoncé samedi 25 avril à racheter les activités civiles de son concurrent brésilien Embraer.
Selon un protocole d’accord noué en juillet 2018, Boeing devait prendre le contrôle, à 80% et pour 4,2 milliards de dollars, d’une co-entreprise comprenant la division d’Embraer produisant des avions commerciaux de 30 à 150 sièges. Une seconde co-entreprise devait être chargée de la commercialisation de l’avion militaire C-390 du groupe brésilien, qui fabrique aussi des jets d’affaires.
Alors que les transactions devaient être finalisées au 24 avril, Boeing « a exercé son droit d’y mettre fin dans la mesure où Embraer n’a pas satisfait les conditions nécessaires », a indiqué le groupe américain dans un communiqué sans préciser les critères manquants.
Pas de précision quant à ce renoncement
Les deux entreprises prévoient en revanche, selon Boeing, « de maintenir leur accord existant, signé en 2012 et prolongé en 2016, de commercialiser et soutenir ensemble le programme de l’avion de transport militaire C-390 ». Le constructeur américain ne précise pas les raisons du renoncement à cette opération, il intervient à un moment difficile pour le constructeur aéronautique.
De son côté, le brésilien a accusé dans un communiqué de presse Boeing d’avoir renoncé « illégalement » au rachat de ses activités civiles. « Embraer est fermement convaincu que Boeing (…) a eu recours à des arguments fallacieux qu’il a utilisés comme prétexte pour ne pas remplir son engagement de conclure la transaction », a-t-il déclaré.