Les obligations vertes résistent mieux à la crise engendrée par le Covid-19 et pourraient même se positionner en tant que solution de repli pour les investisseurs, selon UBS. Leur émission devrait continuer à augmenter au même rythme d’avant la crise en raison du maintien de l’intérêt des investisseurs pour ce type d’instrument. « L’indice Green Bonds de (Bank of America, ndlr) a perdu 5 % de rendement total entre fin février et le 20 mars 2020, tandis que l’indice corporate général a perdu 11 % », a affirmé Thomas Wacker, le directeur des investissements de UBS.
NN Investment Partners, l’un des plus grands détenteurs de Green Bonds dans le monde épouse cette position. « Les indices Green Bonds n’incluent par exemple pas d’entreprises du secteur aérien. Les entreprises émettant des obligations vertes sont en général mieux préparées pour faire face à ce type de crise, car elles ont une vision à plus long terme et se positionnent sur des technologies plus utiles à long terme », a affirmé Bram Bos, responsable à NN Investment Partners.
Les émetteurs envisagent également ce type d’instrument pour faire face à la crise et rendre leurs économies plus conciliantes. L’Allemagne a ainsi affirmé qu’elle émettra ses premières obligations vertes au second semestre 2020, malgré la crise sanitaire.
Autant de motivations qui devraient permettre au marché des obligations vertes de croître en 2020 pour mobiliser 350 milliards $ contre 257,5 milliards $ en 2019, selon la Climate Bonds Initiative.
Gwladys Johnson Akinocho