La biodiversité au Sénégal est loin d’être à l’abri des éléments destructeurs de l’environnement. ‘’Elle est toujours confrontée à beaucoup de menaces liées à la destruction et la fragmentation des habitats, au braconnage, au changement climatique, aux pressions agricoles et foncières, entre autres’’. Et ce, malgré tous les efforts consentis par l’État, a souligné ce vendredi 21 décembre 2018, Diatou Sow Niane, conseiller technique, auprès du ministre Mame Thierno Dieng, en charge de l’Environnement et du Développement durable (Medd). C’était lors d’une rencontre pour la validation du 6e Rapport national en ligne de la biodiversité.
Pour faire face à ces nombreuses pressions et défis, notre pays a souscrit à de nombreux accords multilatéraux internationaux sur l’environnement et en particulier la Convention sur la biodiversité biologique (Cdb), a indiqué la Direction des parcs nationaux, dans une note de presse. Celle-ci, en vue de montrer l’importance de la biodiversité, a relevé que ‘’le Sénégal compte environ 7830 espèces réparties entre les animaux (4 330), les végétaux (3 500) et les champignons (250). Parmi les animaux, l’on a dénombré 1 400 espèces constituées de poissons, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux, et de mammifères. Quant aux végétaux, ils sont répartis en 1 277 genres.
Auparavant, la représentante du Medd a aussi souligné que l’exercice reste toutefois marqué par plusieurs contraintes. Ce sont, selon elle, ‘’des contrainte relatives à l’absence d’un programme national d’inventaire des ressources biologiques pour une mise à jour des données nationales ; à l’actualisation de la monographie nationale; à l’absence d’un mécanisme opérationnel de gestion et de partage des informations sur la biodiversité et au fonctionnement relativement faible du Comité national de biodiversité. Lequel pourrait significativement animer un mécanisme de suivi évaluation de la mise en œuvre de la Cdb au Sénégal’’.
Quant à l’importance de cette biodiversité et les engagements internationaux du pays, ils ont d’ailleurs conduit à la mise en place d’un réseau d’aires protégées composé de 6 parcs nationaux, 5 réserves de faune et 3 réserves spéciales, 11 aires marines protégées, 213 forêts classées, 22 réserves naturelles communautaires, 27 unités pastorales et plusieurs forêts communautaires. Parmi ces aires protégées 3 sont classées sites du Patrimoine mondial de l’Unesco’’, note ledit document.