Dans la lettre d’Emmanuel Macron au président IBK – que nos confréres de RFI ont pu consulter – les choses sont claires : il ne s’agit pas d’une convocation. Il n’empêche, Bamako a été passablement irrité par le ton utilisé par le président Macron devant la presse. « Mais il faut aller de l’avant avec le partenaire, avec nos amis français », explique un collaborateur d’Ibrahim Boubacar Kéita.
Le 16 décembre prochain dans la ville française de Pau, le format sera « 1+ 4 ». C’est-à-dire que chaque chef d’État sera présent avec son ministre des Affaires étrangères, celui de la Défense, son chef d’état-major des armées et son chef des services de renseignements.
Accord de principe de la plupart des présidents
Quatre des cinq chefs d’État des pays-membres du G5 ont donné leur accord de principe pour participer à la rencontre de Pau. On attend la réponse de Idriss Déby Itno, le président du Tchad.
« Les cinq chefs d’État veulent être présents ensemble », a confié une source proche du dossier. À la prochaine rencontre de Pau, une date pour livrer du matériel militaire aux pays du G5 pourrait être annoncée.
De son côté, le Mali va poser le problème de la ville de Kidal, toujours aux mains des ex-rebelles. « Paris est totalement d’accord », affirme-t-on dans l’entourage du président malien. Un calendrier pour le retour sur place de l’armée malienne se dessine même. Autres sujets sur la table à Pau : le nouveau rôle de la force Barkhane et celui des forces spéciales européennes dans le Sahel.