Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, un programme d’aide triennal de 191,9 millions $ en faveur du Mali. Une première tranche de « après de nombreuses années de croissance régulière ». Les recettes fiscales ont baissé de 27,4 millions $ a été débloquée.
Le nouvel accord, appuyé par une Facilité élargie de crédit (FEC), vient en soutien à la stratégie développement du Mali.
Une bouffée d’oxygène pour les recettes fiscales
En 2018, le Mali a subi une diminution de ces recettes de 3,4% du PIB et les recettes non fiscales de 0,8% du PIB par rapport à 2017. Un repli favorisé par la situation sécuritaire et la hausse des prix internationaux des carburants.
Pour le FMI, le programme aura dans un premier temps et dans l’immédiat, pour objectif « de ramener les recettes sur leur trajectoire d’avant 2018 en renforçant les administrations de l’impôt et des douanes», dans la même dynamique que le premier semestre de 2019 au cours duquel des « progrès considérables ont été accomplis. »
Une bouée de sauvetage pour EDM
Empêtrée dans des difficultés financières, EDM -SA la compagnie publique d’électricité, pourra à nouveau souffler. Après la Banque mondiale, c’est au tour du FMI d’apporter son soutien à la compagnie d’électricité.
L’institution de Bretton Woods encourage les autorités à chercher la participation des banques commerciales à la restructuration financière de la compagnie, et se dit prête à accompagner dans ce sens.
Gouvernance, lutte contre la corruption, climat des affaires, dépenses publiques, …
Si les perspectives économiques maliennes demeurent généralement positives, elles sont sujettes à d’importants risques liés à la situation sécuritaire, les chocs potentiels sur les termes de l’échange et à des conditions météorologiques défavorables, s’inquiète l’institution de Washington.
Malgré ces risques, le programme triennal s’attellera à maintenir la croissance économique annuelle à 5%, le déficit budgétaire sous la barre des 3% dès 2019, portée par l’expansion continue des secteurs très importants de l’or et du coton. Mais, c’est sur les terrains de la gouvernance, la lutte contre la corruption, l’amélioration du climat des affaires, l’inclusion financière, l’autonomisation des femmes et la maîtrise des dépenses publiques que Bamako doit surtout manœuvrer, selon le Fonds monétaire international.