econews- Le directeur du budget, Moustapha Ba, a relativisé les craintes nées de la notation du Fonds monétaire international ( FMI) qui a fait passer le Sénégal d’un risque d’endettement faible à risque d’endettement modéré. Ce qui traduit, pour lui, des ambitions de financer le développement économique et social du pays.
La dette revient, à la lumière de l’analyse du FMI sur la viabilité de la dette du Sénégal publiée vendredi dernier, qui loge le Sénégal ^^ pays à risque de surendettement modéré ^^ temporairement. Pour le directeur du budget Moustapha Ba, il n’y a pas péril en la demeure, quoique le Sénégal en 2020, dépasse, de deux points, un indicateur qu’est le service de la dette extérieure sur les exportations ( 23% au lieu de 21). Le risque d’endettement modéré est un bon signe que le pays a des ambitions et qu’il consent à faire des emprunts pour financer son développement. On pense, à tort, que le risque d’endettement faible est une bonne chose, alors que ça signifie qu’un pays n’a pas les ambitions de développement économique et social.
D’ailleurs, fait-il remarquer, pour 2021, le pays devrait vite rentrer dans les rangs avec 17% et faire mieux un an plus tard avec 14% en 2022. Pour tous les autres critères, comme la valeur actuelle de la dette extérieure sur le PIB, le Sénégal est à 46%, à neuf points du seuil de référence qui est de 55%. Le terme technique de dégradation utilisé par l’administration du FMI n’a rien d’alarment, puisque les pouvoirs publics sénégalais s’arrangent à maîtriser l’endettement qui leur épargnera de se retrouver dans les deux extrêmes du cadre de viabilité des dettes des pays (CVD) à savoir: risque de surendettement faible et ^^En détresse. ^^
En effet, le FMI part du part du principe que tout pays s’endette. Il classe les 160 pays du pays en quatre catégories de risque de surendettement sur la base du CVD, suivant des seuils de référence par rapport au PIB, aux exportations et aux recettes: risque de surendettement faible, modéré,élevé, en détresse. Les pays de l’Uemoa et de la Cedeao sont d’ailleurs tous inclus dans le groupe de pays à risque de surendettement modéré et ont des indicateurs en deçà des seuils, voire en léger dépassement ponctuel ( en raison des emprunts nécessaires à contracter pour réaliser les investissements requis pour le développement économique et social du pays).
DE plus, des tests de résistance (simulation du FMI) indiquent qu’en cas de chocs exogènes ou de changement brusque de politique macroéconomique, que les seuils pourraient être dépassés. Dans le cas du Sénégal, ce qu’on pourrait craindre, c’est une baisse drastique des exportations, une baisse des recettes fiscales ou un repli prononcé de la croissance, explique Moustapha Ba. Ce dernier d’expliquer que même si le Sénégal était classé dans l’indicateur suivant (pays à risque de surendettement élevé) à l’image de la Mauritanie, su Ghana, du Cap-vert, du Cameroun…, ce ne serait pas aussi alarmant, puisque que le pays garderait encore ses capacités de remboursement, malgré le dépassement des seuils de référence.
M. Ba estime que les résultats de 2019, où les objectifs de recettes d’un montant de 2 561; 6 milliards FCFA ont été atteints, avec une progression de 555,98 milliards FCFA en valeur absolue et de 27,7% en valeur relative par rapport à 2018 ( 2005, 620 milliards FCFA, augurent d’une bonne tenue pour l’exercice budgétaire 2020.En 2019, les pour publics ont opté pour la rationalisation de dépenses publiques. Le train de vie de l’État abaissé de deux points, si l’on considère qu’il a tapé sur certaines niches comme la téléphonie, le parc automobile, la baisse de la charge locative, grâce aux sphères ministérielles, et au building administratif Mamadou Dia, la fermeture de consulats et de bureaux économiques explique le directeur du budget. Soit un gain de 958,5 milliards FCFA représentant 56, 8% des dépenses de fonctionnement et d’investissement sur les ressources internes.
Adji BAH/Econews
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