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mardi 3 octobre 2023

Les cours du pétrole au plus haut depuis quatre mois

Le prix de l’or noir remonte sous l’effet de la politique des quotas de l’Opep et de la crise au Venezuela.

Au grand dam du président américain Donald Trump, les prix du baril continuent de se redresser. Depuis un plus bas atteint mi-décembre, le WTI, référence américaine a progressé de 37,53 % à 58, 49 dollars, au plus haut depuis quatre mois. Le brent, référence européenne, a de son côté pris 34,46 % à 67,86 dollars, lui aussi au plus haut depuis novembre.

« Les réductions de production de l’Opep, les perturbations involontaires de l’offre au Venezuela, une demande toujours aussi robuste en Chine et la perspective d’une chute supplémentaire de l’offre de pétrole iranien ont un effet bénéfique sur les prix », énumèrent les analystes de Commerzbank.

Rééquilibrage

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Cette semaine, les cours ont profité d’une baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis. Selon le dernier relevé de l’agence américaine d’information sur l’énergie, les réserves outre-Atlantique ont reculé de 3,9 millions de barils alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,7 millions de barils.

Les investisseurs parient d’autant plus sur une hausse des cours que le dernier rapport de l’Opep publié jeudi pointe vers un rééquilibrage du marché. La production totale de l’organisation a encore reculé de 221.000 barils par jour à 30,549 millions de barils par jour (mb/j). La demande reste soutenue : elle devrait augmenter en 2019 de 1,24 mb/j à 99,96 mb/j. De plus, la production du Venezuela, divisée par deux à près de 1 mb/j, n’est pas près de rebondir, et les exemptions accordées à des acheteurs de brut iranien arriveront à échéance en mai prochain.

Sentiment de trahison

A l’approche d’une rencontre à Bakou en fin de semaine de l’Opep et de ses partenaires, le secrétaire de l’organisation a même appelé les pays producteurs à « continuer de soutenir la stabilité des prix ».

Donald Trump a certes  demandé en février à l’Opep de « se détendre », mais l’Arabie saoudite ne semble plus avoir l’intention de le satisfaire, même sous la menace d’un projet de loi pour  démanteler l’Opep . Riyad a eu le sentiment d’avoir été trahi lors du rétablissement des sanctions contre l’Iran, lorsqu’à la dernière minute, la Maison Blanche a  octroyé des exemptions à huit pays pour acheter du brut iranien. Trump  avait pourtant pressé  l’Arabie saoudite de pomper du pétrole pour ne pas faire grimper les prix trop haut.

Dilemme ou cauchemar ?

Chez Citi, les analystes se montrent plus prudents sur une hausse à long terme. Selon eux, le dilemme de l’Opep – soutenir les prix au risque de perdre des parts de marché – pourrait virer au cauchemar. Premièrement, la stratégie adoptée en 2014 et en 2015 de laisser filer les cours pour anéantir les producteurs de schiste a eu pour effet de les renforcer. Seuls les meilleurs ont survécu.

Par ailleurs, depuis 2014, le point mort budgétaire des monarchies pétrolières a augmenté sous l’effet de dépenses accrues en faveur de leur population. Enfin, les majors du pétrole ont fait passer leur part de marché dans le schiste de 5 % à 15 %. « Exxon et Chevron, avec leur puissance financière, ont désormais de grands projets pour le schiste », avertit Citi. « La production du pétrole de schiste pourrait être encore plus immunisée contre des fluctuations de prix ».

Etienne Goetz

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