Le Nigeria a reçu 4,3 milliards $ d’investissements étrangers sur des portefeuilles au cours du deuxième trimestre de l’année 2019, de données officielles. Cette performance s’inscrit en baisse de près de 40% lorsqu’on la compare aux flux de capitaux en devises, entrés dans le même segment au cours du premier trimestre 2019 (7,14 milliards $).
Les étrangers qui réalisent des investissements de portefeuille au Nigeria, ciblent particulièrement les produits financiers du marché monétaire, qui est le cadre des investissements sur des obligations à court terme (parfois moins de 90 jours). Pour le deuxième trimestre 2019, ils ont attiré 3,4 milliards $ contre 5,9 milliards $, le trimestre précédent.
On comprend mieux pourquoi le gouverneur de la Banque centrale nigériane, Godwin Emefiele, lors de son dernier voyage à Londres, a plaidé auprès des gestionnaires de fonds de la place financière britannique, pour qu’ils continuent de venir sur le marché des emprunts à court terme du Nigeria. Dans le même temps, les autorités monétaires nigérianes projettent de mettre sur pied un marché des contrats à terme jusqu’à dix sur les devises, pour attirer davantage d’investisseurs internationaux et stabiliser la monnaie locale, très sensible aux chocs extérieurs.
Les investissements de portefeuille sont très importants pour l’économie nigériane, car ils représentent près de 80% des paiements effectués par les investisseurs étrangers au profit du pays. Au cours des six premiers mois de l’année 2019, le Nigeria a reçu 14,3 milliards $ de la part des investisseurs étrangers en hausse de 5,6% comparé aux chiffres de la même période en 2018.