Les tendances ont confirmé une situation d’exécution budgétaire et de trésorerie satisfaisante avec, à la clé, une mobilisation exceptionnelle des recettes. La preuve par les chiffres.
À la suite de la moins-value de recettes de 100 milliards de FCFA enregistrée au premier semestre 2019, la Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2019 avait réévalué à une baisse d’égal montant les recettes internes passant de 2 658 milliards de FCFA à 2 558 milliards FCFA.
À la fin du mois d’août 2019, les recettes ont été recouvrées à hauteur de 1 616,47 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 63,2% traduisant un niveau exceptionnel de recouvrement lors des mois de juillet et août 2019 comme nous l’annoncions. À titre illustratif, la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) a réalisé, pour le seul mois d’août 2019, 124 milliards FCFA, soit une progression de 49 milliards de FCFA en glissement annuel. Quant à la Douane, la moyenne mensuelle de recouvrement passe de 60 milliards de FCFA à plus de 70 milliards FCFA.
Au regard de cette tendance qui se confirme les 10 premiers jours du mois de septembre, les 36,8% restants sur les objectifs de recettes de la Lfr 2019 seront atteints, voire dépassés au terme de la gestion 2019.
Autorisation parlementaire d’intervention sur le marché
L’autorisation parlementaire de la Lfr a porté sur un montant de 1 123,9 milliards de FCFA mobilisé à hauteur de 803,88 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 71,5%. Le reliquat, d’un montant de 320 milliards FCFA soit 29,5%, est cours de mobilisation et le Trésor Public a déjà pris les dispositions habituelles pour sa mobilisation.
Situation de Trésorerie
Sur la base du recouvrement exceptionnel des recettes internes (1 616,47 milliards de FCFA) et de la mobilisation des ressources de marché d’un montant de 803,88 milliards FCFA conformément à l’autorisation parlementaire, la situation de trésorerie est très satisfaisante et permet de payer à bonne date les dépenses budgétisées. C’est pourquoi, il est enregistré une performance dans l’exécution du budget avec un taux de 74,9% contre 66,9% en 2018 et 68,52% en 2017 à la même période.
Au regard de ces considérations, tous les principaux critères d’évaluation du Programme Economique et Financier du Sénégal sont respectés : un déficit budgétaire de 3% autorisé par le parlement au titre de la Loi de Finances Rectificative 2019 ; un plancher des dépenses sociales au moins supérieur à 35% car avec la politique d’inclusion sociale du Président de la République, Macky Sall notre pays se situe à 45% ; un plancher des recettes fiscales atteint et un niveau trimestriel des instances de paiement inférieur à 50 milliards FCFA.
Avec Dakaractu