Econews- D’après des documents produits par les services du ministère des Finances et du budget, et parcouru pas nos confrères de l’Observateur, ce nouveau statut est, d’une part, un choix économique, car l’option prise par le gouvernement, c’est de s’endetter pour financer ses projets. Loin du statut très confortable de pays à surendettement faible qui traduit un manque d’ambitions. D’ailleurs, le constat du Fmi suffit pour comprendre que « ce recours à l’endettement fait suite à l’option de l’Etat d’investir dans la phase I du Plan Sénégal émergent (Pse) pour assurer les investissements structurants à fort impact sur la croissance, l’emploi et offrir un cadre propice à l’investissement privé ». D’autre part, une note des services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo explique qu’avec son statut de pays à surendettement modéré, « le Sénégal maintient ses ratios d’endettement à des seuils viables et soutenables et l’encours de la dette au 31 décembre 2019 qui est de 7 334 milliards de FCFA, est projeté en 2020 à 8 076,6 milliards de FCFA ». Ce qui est « très loin du plafond de dette d’un montant de 9 114 milliards de FCFA résultat du programme économique et financier ». Même si le ministère des Finances se réjouit de la maitrise de la dette, le Directeur général du Bureau de prospective économique du Sénégal, Moubarack Lo, appelait déjà à « maintenir une politique d’endettement prudente ». L’assurance d’une bonne gestion de la dette se manifeste, d’après les documents des finances, par « le niveau satisfaisant des indicateurs de viabilité et de soutenabilité du Sénégal ». Le seul «léger dépassement » noté est fixé à 2 points et porte sur le service de la dette extérieure sur les exportations. Et d’après les projections faites dans une note, le taux devrait passer de 23% en 2020 à 17% en 2021, avant de chuter à 14% en 2022. Pour les trois autres indicateurs, le Sénégal est très loin des seuils fixés
PAF/ECONEWS