Suite à la plateforme revendicative minimale autour de 9 points, déposée depuis mars 2018 par la Coalition des centrales syndicales, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) met en garde le gouvernement et surtout le patronat qui a demandé la suspension des négociations sur les salaires, lesquelles négociations avaient démarré en avril. L’union syndicale, en lieu et place, proposait d’engager les discussions sur le projet de révision de la Convention collective nationale interprofessionnelle, rappelle un communiqué de presse de l’Unsas, parvenu à Seneweb.
Texte dans lequel l’Union syndicale charge le patronat qui selon elle, refuse d’ouvrir les négociations sur les demandes légitimes des travailleurs. « L’agenda des négociations a été adopté de façon consensuelle, sur une période qui ne devrait pas dépasser le 31 décembre 2018 », rappelle encore l’Unsas qui pointe du doigt « le manque de considération eu égard aux organisations syndicales et le refus de dialoguer, (qui) sont attestés par le boycott par le patronat de la dernière session de négociation sur le projet de convention collective nationale interprofessionnelle, convoquée régulièrement par le ministère du Travail, le mardi 25 mars 2019 ».
Interpellant le gouvernement sur « la responsabilité qui lui revient de rappeler à l’ordre les délégués du patronat dont le dilatoire a trop duré », elle lance un appel à la mobilisation « afin de mettre un terme définitif à ces louvoiements du patronat ». De concert avec toutes les organisations affiliées à la Coalition des Confédérations syndicales du Sénégal, l’Unsas annonce « la riposte à cette attitude trop provocatrice du patronat et du gouvernement qui refusent d’engager des négociations sérieuses sur les salaires, le régime indemnitaire, la révision de la convention collective nationale interprofessionnelle et la protection sociale des travailleurs journaliers », conclut le texte.