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dimanche 4 juin 2023

UN INCUBATEUR D’ENTREPRISES VA BIENTÔT DÉMARRER À THIÈS

Le centre d’incubation et d’impulsion des entreprises de Thiès (CIIED) démarre ses activités dans un mois, a annoncé, samedi, son fondateur Cheikh Diop.
« Dans un mois, on va démarrer », a dit M. Diop, en marge d’un panel organisé par le CIIED à l’auditorium de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, sur le thème « Echec prématuré des entreprises : quelle mission pour les incubateurs ? ». Selon lui, le démarrage de ce centre d’incubation va coïncider avec la fin de la sélection des projets.  Cheikh Diop, DG de Medininfotech, travaille sur ce projet depuis mars 2020, avec l’apparition de la pandémie de Covid-19 au Sénégal, laquelle a mis en difficulté bon nombre d’entreprises et lui a donné l’idée de créer un incubateur à Thiès. « En moins de 15 jours », la plateforme qui réceptionne les demandes d’incubation est devenue « pleine », avec plus de 400 dossiers à traiter, alors que la capacité d’accueil de cet incubateur ne dépasse pas 100 entreprises, a dit M. Diop Dans un contexte de relance économique, il s’agira, selon lui, d’ »héberger les sociétés en difficulté et de leur donner une seconde chance de relancer leurs activités ». Le centre offrira aussi un accompagnement technique aux porteurs de projets.  M. Diop dont l’entreprise est basée à Thiès, a décidé d’y implanter le premier incubateur, au moment où les rares structures de ce genre dans le pays, à majorité étrangères, sont concentrées à Dakar. Selon la directrice du CIIED, Charlotte Ndao Diop, le centre situé au quartier 10-ème, offrira une formation technique dans tous les secteurs d’activité et en développement personnel. Les entrepreneurs bénéficiaires de son accompagnement, devront s’acquitter d’une contrepartie financière, afin de permettre au centre de couvrir ses charges de fonctionnement, a-t-elle précisé.  La structure recevra des jeunes financés par l’Etat entre autres, a relevé Lansana Gagny Sakho, qui avait pris part à la rencontre en tant que consultant et parrain de la structure. Selon lui, l’installation d’incubateurs dans les régions permettra de faciliter l’accompagnement des jeunes ayant reçu un financement, pour qu’ils ne soient obligés de se rendre chaque fois à Dakar pour bénéficier de conseils. Relevant que 60% des entreprises meurent dès leur première année, il estime que « ce chiffre doit interpeller tout le monde ».  S’il y avait des incubateurs pour accompagner ces entreprises, leur mortalité pourrait tomber à 50 ou 30%, a-t-il ajouté. Pour lui, les initiatives de ce genre ne doivent pas être le fait de l’Etat, mais émaner plutôt de privées et se disséminer partout à travers le pays. L’Etat peut accompagner le tout en allégeant la fiscalité qui, avec le coût de la main d’œuvre, fait partie des facteurs d’échec prématuré des entreprises, a-t-il dit. Parrain de la rencontre, le chef d’entreprise Abdoulaye Dièye a annoncé des bourses au profit des entreprises qui seront incubées dans ce centre. Les incubateurs ont la responsabilité de mettre en place des programmes d’accompagnement en faveur des entreprises, de les aider à lever des fonds, à communiquer et donner de la visibilité aux entreprises qu’ils accompagnent, a pour sa part indiqué Birane Salane, chef de projet innovation à la DER, la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes. « Dans un écosystème qui n’est pas favorable à l’entreprenariat, il faut penser à décentraliser les incubateurs », a suggéré M. Salane.  Pour lui, la création d’un « tissu dense d’incubateurs » à travers le pays, aidera les jeunes à créer des entreprises et des emplois.  Il a préconisé la généralisation des modules d’entreprenariat dans les programmes scolaires, à partir du lycée, afin de créer « une culture de l’entreprenariat ». Oumy Sangaré, secrétaire générale de la Chambre de commerce de Thiès, a évoqué des comportements qui freinent le développement des start-ups, malgré les efforts de l’Etat pour les aider à survivre. Elle a notamment cité le « manque de préparation » des entrepreneurs à l’auto-emploi, ainsi que leur « isolement » ou encore à leur tendance à s’adonner au gaspillage, dès qu’ils commencent à avoir un surplus de trésorerie. 

ADI/BK

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