La contribution Économique Locale (CEL) qui remplace la Patente plombe les réalisations de la mairie Ville de Rufisque. Du moins c’est l’avis du porte-parole du Maire, Amadsou Séne Niang qui s’exprimait au sortir du vote du compte administratif 2018 , « Nous avons été surpris et outré de constater avec désolation que l’année 2018 a été particulièrement marquée par un emprunt à court terme. Nous avons eu un emprunt à hauteur de 2 milliards 200 millions pour le fonctionnement. Cela est dû au fait que de 4 milliards et quelque nous n’avons pu recevoir qu’un (01) milliard 500 millions en terme de patente de la part des industrielles ».D’Après toujours le porte-parole du maire Daouda Niang,si la mairie de la ville de Rufisque devait percevoir 4 milliards F cfa , l’équipe municipale nous n’a perçu qu’un milliard 500 au niveau des patentes. Très remonté contre l’Etat du Sénégal Amadou Séne Niang poursuit, « Pour combler les 4 milliards et quelques l’Etat nous a fait des avances de Trésor qui sont de l’ordre de 2 milliards 235 millions 364 640 franc CFA. Ce qui est insuffisant », dit-il.
En effet, c’est par la loi 2018-10 du 30 Mars 2018 modifiant certaines dispositions du Code Général des Impôts (CGI) que de profonds changements ont été à la fiscalité locale. La patente n’existant plus, désormais, les assujettis, personnes physiques ou morales, devront payer la Contribution Économique Locale (CEL) qui comporte deux composantes. D’une part, une contribution assise sur la valeur locative des locaux servant à l’exercice de la profession dénommée CEL-VL et, d’autre part, une contribution assise sur la valeur ajoutée dégagée par l’entreprise appelée CEL
« Ainsi plusieurs travaux de la municipalité sont en arrêt. Vous l’aurez constaté le pavage des rues , le Scanner pour l’HôpitalYoussou Mbargane Diop de Rufisque n’a pas pu été payé, l’école des Beaux-Arts n’apas pu être réalisée, ainsi que les projets la voirie urbaine pose problème. Nous n’avons pas pu réaliser les nombreux projets que nous avions promis aux Rufisquois. Tout l’argent qui a été prévu pour l’amélioration de la mobilité urbaine n’a pas pu être dans nos caisses », se désole-t-il.
ANTA DIAME