Wrightbus, le fabricant des bus rouges à impériale britanniques que l’on voit dans les rues de Londres, a fait faillite. L’annonce du dépôt de bilan ce mercredi 25 septembre survient deux jours après la faillite emblématique du voyagiste Thomas Cook au Royaume-Uni.
Les bus qui circulent à Londres étaient baptisés les « Boris Bus », en référence à Boris Johnson, l’actuel Premier ministre. La société Wrightbus avait fourni à la capitale la dernière génération de ces véhicules à faibles émissions de CO2. C’était durant le mandat de Boris Johnson, alors maire de la ville.
En grande difficulté financière depuis plus d’un an, le fabricant dont le site se trouve à Ballymena, en Irlande du Nord, a cherché, en vain, un investisseur. Si aucun repreneur ne se manifeste d’ici une semaine, près de 1 300 salariés risquent de perdre leur emploi. Un cataclysme pour la région, car le fabricant en est l’un des plus gros employeurs.
Wrightbus, qui s’est spécialisé dans la production de véhicules à faibles émissions de CO2, faisait face à des problèmes de liquidités. En 2016, la société avait bénéficié d’un contrat de 62 millions de livres (70 millions d’euros) pour produire des véhicules pour la capitale. Ils ont rapidement accumulé des problèmes de dépassements de coûts et de conception – y compris une mauvaise ventilation qui engendrait une chaleur à bord incommodante les passagers.
Un syndicat appelle Johnson à intervenir
Le puissant syndicat britannique Unite, appelle Boris Johnson à intervenir si aucune solution n’est trouvée. « Nous ne pouvons nous permettre de perdre encore des emplois ou des savoir-faire dans cette région », a déploré Jackie Pollock, la secrétaire générale du syndicat. Cette affaire tombe mal pour le Premier ministre qui affronte une tempête politique en raison du désaveu de la Cour suprême sur sa décision de suspendre le Parlement.
Sans compter que cette faillite survient deux jours après une autre faillite emblématique, celle du voyagiste Thomas Cook, qui emploie 9 000 personnes au Royaume-Uni.
RFI