Cette situation a sensiblement grevé les finances publiques. Le ministre des finances et du budget avait alerté sur l’ampleur des dégâts. Interpellé par les députés à l’assemblée, lors de l’examen de la loi de finances 2020, Abdoulaye Daouda Diallo avait révélé que « le montant décaissé pour les dépenses des véhicules de 2012 à 2018 s’élèvent à 119 milliards FCFA. Pour l’année 2019, il est estimé à plus de 3 milliards FCFA. Quant aux prévisions de 2020, c’est un montant de 6,6 milliards FCFA qui est affecté à l’achat des véhicules, dont seulement un milliard pour la direction du matériel et du transit administratif (Dmta) ». Il ressort de l’analyse de ces chiffres qu’en 6ans, la Dmta seule habilitée à acquérir des véhicules n’a dépensé que 6 sur les 128 milliards FCFA. Soit une dépense de 122 milliards FCFA hors du cadre légal.
Au cours d’une réunion convoqué par le président de la république au palais, « il décide de suspendre, à compter de ce 20 février 2020 et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’Etat, des structures parapubliques et des sociétés nationales ». Le chef de l’Etat a aussi donné des directives pour « finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs, réviser leur réglementation, proposer un schéma de réforme des véhicules âgés de 5 ans et plus et d’examiner, pour les ayants droits rigoureusement retenus, les modalités d’allocation d’une indemnité forfaitaire globale, intégrant l’amortissement du véhicule, le carburant, l’entretien et l’assurance »
